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Consensus.

  • Foto del escritor: Antonio Miradas del Alma
    Antonio Miradas del Alma
  • hace 3 días
  • 2 Min. de lectura

L'un des dilemmes les plus complexes qu'un éducateur rencontre lorsqu'il rejoint la résidence d'enfants est généralement la difficulté de maintenir la cohérence en suivant les directives de l'équipe, sans perdre son rôle éducatif. 


Lorsque des décisions d'équipe sont prises, certaines nuances ne sont pas prises en compte, ce qui peut être contre-productif pour leur bien-être. Souvent, c'est la direction, appuyée par le personnel le plus ancien, qui propose des mesures d'action ou des réponses à certaines situations perturbatrices de la part des résidents, qui finissent par être approuvées par consensus par le reste de l'équipe. Dans la pratique, ces mesures renforcent le rôle des éducateurs les plus anciens et discréditent subtilement les nouveaux venus.  


 “Lors d'une réunion d'équipe, nous avons pris la décision de ne pas laisser le garçon qui s'est échappé sortir de sa chambre, l'appartement sera donc fermé à clé pour éviter une éventuelle évasion. Je suis dans cette résidence depuis une semaine, je suis en probation et je connais à peine le garçon qui s'est échappé et les autres enfants et adolescents, mais dès le départ, je dois assumer un rôle de contention que je n'aime pas. 


Cet après-midi, il a travaillé dans l'appartement où se trouve le garçon, il ne vient que vers moi, il me répète qu'il va s'enfuir et que je ne pourrai rien faire pour l'en empêcher.  Il sort constamment de sa chambre, je le fais rentrer, il me manque de respect, il me secoue, il cherche le conflit. Je reste ferme dans mon histoire, j'insiste pour qu'il aille dans sa chambre, je ne peux pas lui donner d'autre réponse, c'est la chose convenue à faire.”


“Le garçon est violent, jette tout par terre, lève les bras et me crie dessus. Face à une telle situation, un éducateur qui le connaît bien vient lui parler calmement, je vois qu'il a du respect pour lui, il finit par le faire rester dans sa chambre, l'éducateur me dit de ne pas hésiter à l'appeler, qu'il sera attentif. Cet après-midi-là, je me suis sentie impuissante.”


“Le garçon est violent, il jette tout par terre, il lève les bras et me crie dessus. Face à une telle scène, un éducateur qui le connaît bien arrive, je lui demande de ne pas intervenir, je prends en charge l'incident. Une fois seule, j'ouvre la porte, je lui dis que nous sortons, qu'il peut me parler dans la rue et que nous pouvons rentrer. Le garçon ne veut pas sortir maintenant, il veut savoir pourquoi je suis venu ici, nous parlons longtemps dans sa chambre, je demande au vétéran de s'occuper de l'appartement pendant que je m'occupe du garçon. Cet après-midi-là, j'ai senti que j'avais du pouvoir.”


Antonio Argüelles, Barcelone.


 
 
 

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