Ma résidence est une Suisse en matière de litiges, le lieu où les enfants sont hors des juridictions parentales et hors des confrontations pour obtenir un projet avec des garanties. L’inconvénient de cette Suisse est que, pour garantir sa neutralité aux parties belligérantes, elle peut conduire à une déshumanisation du service.
L'Administration enregistre le placement temporaire des enfants dans une résidence, pendant que la situation de leurs proches est résolue, pour une durée maximale de deux ans, mais cela ne reflète pas la réalité mais plutôt un idéal. La plus grande déception pour un enfant qui entre en résidence est de revoir des camarades qui ont été éloignés de leur environnement familial pendant des années.
Dans cette Suisse fleurit quelque chose qui n’était pas envisagé dans le cadre institutionnel : la nouvelle famille, un groupe d’enfants et d’adolescents qui vivent ensemble pendant des années et qui tissent des liens toujours plus forts. Les éducateurs, en tant que partie de l’institution, sont étrangers à ces liens et donc étrangers.
La belligérance de cette nouvelle famille envers les directives de l'institution est réprimée afin de consolider la neutralité du service. Une confrontation qui entraîne des pertes dans l'équipe éducative, le travail avec les enfants et les adolescents n'est pas neutre et on ne peut pas le quitter une fois la journée terminée.
Nous nous trouvons donc avec des familles en conflit qui entretiennent le conflit parce qu'on leur garantit la sécurité de leurs enfants, avec une administration qui travaille à partir d'un idéal, avec une institution dont la proclamation est la neutralité et avec des éducateurs qui ne peuvent ignorer tout ce gâchis et Ils marchent en désordre.
Antonio Arguelles, Barcelone.
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