Au fur et à mesure que l'on se développe et que l'on acquiert en même temps de l'expérience, on constate que cette formation est loin de sa réalité. Les réalités avec lesquelles nous travaillons sont liquides, changeantes et leurs processus évoluent souvent à des rythmes de formation différents.
Nous parlons de réalités qui ne sont pas montrées dans notre formation académique et que l'on découvre «in situ» dans leur milieu de travail. Des réalités changeantes auxquelles nous répondons comme des événements imprévus.
Parfois, depuis les tranchées, on sent ainsi qu'il corrige des réalités qui n'apparaissent dans aucun manuel de l'éducateur où nombre de ses expériences sont collectées à partir d'événements passés et non présents.
Comment et de quelle manière on peut s'entraîner avec cette réalité liquide n'est pas facile, il y a beaucoup de potentiel parmi les professionnels qui consacrent leur temps à la formation, je n'en doute pas, mais il y a aussi beaucoup de potentiel parmi d'autres professionnels qui vivent du travail direct et où son expérience reste là à sa place sans toucher les autres à partager.
Une carrière comme l'éducation sociale est une carrière vivante et a besoin de la participation de tous pour qu'à partir de leurs expériences, on puisse reconnaître leur réalité et ainsi pouvoir aller de pair avec elle.
Antonio Argüelles.
