Dans notre pratique professionnelle, nous trouvons de multiples signes d'inconfort chez nos mineurs.
Notre travail est de leur donner des espaces de réflexion et de compréhension afin qu'ils puissent gérer comment faire face à leurs réalités.
Les réalités où les conflits sont à la surface et la manière de les éteindre peuvent impliquer une perte de plus.
Le mineur en malaise utilise souvent son conflit comme un lien, ainsi l'accompagnement se dilue, se refroidit et se dégrade.
Il est déplacé vers un autre endroit, un lieu de solitude, où, comme on lui dit, il doit réfléchir à son comportement.
Il sait qu'il perd un comportement répréhensible et le modifie pour le gagner, l'adapte aux demandes, mais ne l'intériorise pas et a donc besoin d'être validé. "Je le fais bien?"
Mais parlons des inconforts, où sont-ils, où se trouvent-ils, où logent-ils?
Les malaises peuvent se terminer dans un coin de l'âme, refoulés, exclus et là ils resteront latents jusqu'à ce que quelqu'un leur prête attention.
Antonio Argüelles
